Cet instant trouble, à la fois tant souhaité et tant redouté, que l’on vit avec tous les bouleversements du monde et que l’on raconte plus tard avec un sourire au coin des lèvres...
La première fois c’est toujours un peu magique pour les garçons, un peu tragique pour les filles. ILS deviennent des hommes, deviennent des conquérants, s’affranchissent de leur enfance et seront désormais autonomes. ELLES perdent leur virginité, deviennent responsables et conscientes de leur pouvoir d’enfanter, entament leur vie d’adulte en sachant qu’elles devront faire gaffe, car le sexe a des implications pour elles différentes de celles qu’ont les garçons.
Alors que le garçon se réjouit de l’avoir fait enfin, qu’il a réussi l’épreuve, comme un rituel de passage et qu’il meurt d’envie de retrouver ses copains pour en parler, la fille se demande si elle a bien fait de céder, si le garçon l’aime assez, s’il ne va pas la larguer maintenant qu’il a obtenu ce qu’il voulait... Tous les deux vivent l’aventure de la première fois assez différemment.
La bonne nouvelle c’est que de plus en plus de garçons, faisant fi de la pression de leur bande d’amis, décident de vivre l’expérience avec une fille qu’ils choisissent et qu’ils aiment. Une autre bonne nouvelle est que l’âge moyen pour passer à l’acte est de 17 ans, tout sexe confondu. Cela a de quoi rassurer dans une société où le sexe est si omniprésent que l’on ne s’étonne plus que les jeunes aient une activité sexuelle dès leur adolescence.
Savoir attendre d’être prêt est le mot d’ordre lorsqu’il s’agit de vivre sa première expérience sexuelle. Souvent, les jeunes exercent les uns sur les autres une pression sociale malsaine, obligeant les plus réfractaires à se commettre, pour faire partie de la bande. Ceux qui forcent les autres sont bien souvent ceux qui prétendent avoir déjà eu une relation sexuelle alors qu’il n’en est rien. Pour repousser ces manifestations d’influence, il faut savoir s’opposer à ces présomptueux, savoir imposer son propre rythme.
Chez les garçons, cette pression est d’autant plus virulente que les amis dénigrent facilement celui qui se refuse à passer à l’acte. Il en résulte souvent que le garçon craque et qu’il s’engage dans un acte sexuel avec n’importe qui. Certes, il franchit le pas, mais l’expérience est souvent décevante et l’appréhension qu’elle fait naître ensuite nuit à ses rapports ultérieurs.
Les filles, bien que pressées socialement aussi, prennent davantage de temps pour se décider. Les possibles conséquences entraînant la grossesse lui fournissent l’alibi parfait pour retarder le moment. Toutefois, certaines ne supportent pas d’être dénigrées ou harcelées et cèdent malgré leur volonté. En général, la relation se déroule toujours dans des conditions de stress et de culpabilité extrême, rendant l’acte éprouvant et même douloureux.
Il faut comprendre que la première fois est un moment unique que l’on doit préparer. Une sorte de fête dont il faut soigner la célébration. Car il s’agit bien d’une cérémonie, d’un passage symbolique. Qu’il s’agisse d’un garçon ou d’une fille, perdre son pucelage n’est pas une mince affaire. Rien n’est plus pareil après. La vie revêt une autre dimension après que l’on ait fait l’amour la première fois. Il convient donc d’y mettre les formes pour en garder un souvenir tendre, peut-être même mémorable.
Cela dit, inutile de célébrer ce moment qui bouleversera votre vie dans une ambiance sacrée. L’humour est sans doute le moyen le plus efficace pour briser la glace et s’engager sur les chemins des plaisirs amoureux. Car vous serez maladroits, ne vous faites pas d’idées. Vous vous coincerez les pieds dans les draps, ferez mal au lieu de toucher agréablement, essaierez une position et serez trop embarrassé pour avouer que c’est nul, etc. Si par chance votre partenaire a déjà une petite expérience de la chose, remerciez le ciel ! Vous risquez d’éprouver plaisir et intensité dans ce rapport. Mais de grâce, n’oubliez pas les préservatifs... Devenir un adulte, c'est aussi prendre ses responsabilités !